Par une bien chaude journée, mon bonhomme a du rester à la maison à cause d’une conjonctivite. Quelle meilleure occasion pour aller au parc de jeux d’eaux par une chaude journée précédant l’orage?
Tag: vie de famille
Faits divers du vendredi
For my English readers: return of the Friday Mixed Nuts in French. Amber teething necklaces, the family bed and making time to treat our oldest children to some grown-up time. In other news, we are moving in 4 days and the wine is packed!! The wine! Packed! In the middle of a move!
1 Une gimmick (peut-être) qui semble marcher: les colliers de dentition en ambre. Les bébés ne les mangent pas, non. Mais l’ambre relâcherait une substance qui serait absorbée par la peau et qui calmerait la douleur. Mmmm, l’écrire me fait sentir un peu loufoque mais après deux semaines sans sommeil — Lucas pleure à partir de minuit et se rendort vers 3-4 heures du matin — je suis prête à essayer n’importe quoi. Puis ils sont si mignons avec leurs colliers!

2 Deux petits matelas à côté de mon lit. Après avoir démonté les lits à barreaux pour le déménagement, mon mari a placé les matelas des bébés sur le sol à côté du nôtre. Résultat: tout le monde dort par terre et maman ne se lève plus la nuit. C’est une amélioration marginale mais au point où j’en suis, même une amélioration marginale fait une différence. Puis ma fille de 3 ans a commencé à se réveiller de plus en plus souvent et à prendre de plus en plus de temps à se rendormir. Alors je vais ajouter un matelas simple au bout de notre matelas King et nous serons full “lit familial”. Je ne sais pas si c’est l’âge, la sagesse ou un peu des deux mais la théorie du maternage de proximité devient de plus en plus naturelle: je n’ai plus envie de me battre avec mes enfants.

3 Trois enfants de moins de 3 ans, c’est beaucoup de petits à amener en voyage-éclair dans la banlieue de Toronto pour une compétition de gymnastique. Mais pendant ce temps, mon mari et mes plus vieux ont pu faire un pas de géant dans les préparations du déménagement. Séparer les enfants a fait du bien à tout le monde. Ça peut sembler évident mais il est facile d’oublier, au milieu du chaos quotidien, que nos enfants ont des rythmes et des besoins différents. Nous nous sommes promis de mieux respecter nos plus vieux. Aujourd’hui j’ai laissé tomber la routine et j’ai amené mon ado profiter du Happy Hour chez Starbucks. Ç’a l’air de rien un Frappucino mais pour moi c’était un grand pas.
4 Quatre jours avant le grand déménagement! Et oui, on lève les pattes. La maison ressemble à un entrepôt géant et je suis sur le point de perdre la boule… Et le vin est déjà empaqueté!

5 Cinq… Je n’ai pas de numéro cinq alors c’est avec les cinq doigts de ma main que je vous dis au revoir et vous souhaite une excellente fin de semaine!
Des nouvelles des jumeaux! 7 mois
This is a 7-month-update on the twins with pictures at the end!
Ève et Lucas ont maintenant 7 mois! Quand les jumeaux avaient à peu près 6 semaines j’ai rencontré une maman de jumeaux qui m’a dit que les choses deviendraient plus faciles vers 6 mois. Je suis aujourd’hui arrivée de l’autre côté de la montagne et je peux confirmer que le rythme de vie devient plus prévisible et plus facile à gérer.
Maintenant que les journées sont moins strictement orientées vers le boire et la sieste je voudrais pouvoir vous écrire un beau post sur la beauté et la grande joie d’être parent de jumeaux. Au cour du dernier mois, j’ai capturé en mémoire — mais rarement sur film — des tonnes de petits clin d’oeuil et de moments partagés entre les jumeaux et leurs frères et soeurs. J’aimerais avoir assez de talent littéraire pour vous décrire ces petits moments mais je manque de subtilité. Car la beauté d’accueillir deux bébés dans une famille déjà nombreuse se trouve dans les détails comme Lucas qui partage un gros rire gras avec sa grande soeur ou Marie qui me dit, en attendant l’autobus un matin: “Quand je serai grande j’aurais un garçon comme Lucas qui s’appellera Lucas!” Ou encore dans le regard d’un bébé qui vient de découvrir ses doigts et qui les approche et les éloigne de son visage émerveillé en se demandant par quel miracle ce nouveau joujou se déplace devant ses yeux. Ou encore dans les yeux rieurs de Ève qui préfère tout découvrir avec ses pieds, que ce soit un nouveau hochet ou une nouvelle surface. Il n’y a rien de plus beau que d’être accueillie tous les matins par deux sourires, quatre yeux qui pétillent, quatre mains qui s’agitent et quatre pieds qui gigotent.
Lorsque Lucas et Ève sont nés, une de mes amies m’a dit: “Tu vas voir, Ève va être la coquine que personne ne soupçonne et va faire passer tout le blâme de ses mauvais coups sur son frère. Mais c’est elle la chef.” J’avais trouvé ça comique puisque Ève était la plus petite, la plus tranquille, la deuxième à être née. Mais au cours des mois, j’ai bien vu qu’elle avait raison. Lucas s’endort en regardant Ève. Lorsque je les nourri dans la chaise-haute, je dois donner la première bouchée à Ève sinon Ève crie et Lucas refuse de manger avant d’avoir vu sa soeur le faire. C’est elle l’alpha jumelle: les apparences peuvent être trompeuses!
Au niveau de l’allaitement, je pourrais écrire un post complet… peut-être même un livre! Les 6 premiers mois d’allaitement ont été un gros défi. J’ai du supplémenter les bébés avec de la formule pour compenser pour un sein qui ne produit rien. J’ai du allaiter en tandem afin de stimuler ma production avant d’offrir le biberon. La routine de boire pouvait me prendre 90 minutes et recommençait 1 heure plus tard. Je devais toujours garder un calcul mental du nombre de bouteilles, du nombre de millilitres, à qui c’était le tour, jour et nuit, jour après jour, nuit après nuit. À 7 mois, lorsque nous avons commencé la nourriture solide, les bébés ont graduellement diminué leur consommation de lait au point où ils peuvent se passer de biberons. J’ai arrêté de les allaiter en tandem et ils prennent leurs tours au sein qui produit. Je suis tellement heureuse d’avoir attendu 6 mois! Si j’avais arrêté d’allaiter à 5 mois, alors que j’arrivais au bout de ma corde, j’aurais vécu les défis sans recevoir ma récompense. Nous sommes maintenant arrivés à la récompense et quel bonheur!
Une image valant mille mots, voici une petite récapitulation du mois d’avril dans ma vie de cirque:
Allocation
This post is about pocket money and allowances. Yes, our children get an allowance. No, it’s not linked to their chores. Chores happen because we are part of a family. Nobody has the option of not participating. Allowances serve the purpose of teaching saving and management, exposing our children’s financial temperaments and flaws, and teaching the difference between a want and a need.
Cette semaine, en panne d’inspiration, je me suis tournée vers Facebook et Facebook a répondu. Mon amie Luce a proposé une publication sur l’argent de poche et les allocations. Ça tombe bien, j’ai toujours eu l’intention de le faire.
La réponse courte: Oui. Les 4 plus vieux reçoivent $20 par mois. Si vous voulez lire plus sur notre approche face à l’argent de poche, continuez à lire ci-dessous.
Leçon de vie
Vendredi matin a commencé comme tous les matins. Lever au petit jour avec Lucas et Sarah, puis David se joint à nous. Éventuellement, Ève se réveille aussi. Les grands se préparent et partent pendant que je déjeune. Suite au départ des grands, je prépare le lunch de David et j’aide les filles à faire le leur, j’allaite les bébés, je vais aider les filles à trouver des chaussettes et ainsi de suite. À 8:30, tout le monde doit être dans l’entrée pour se préparer à sortir et prendre l’autobus.
De manière générale, j’évite les paniques de dernière minute grâce à un calendrier bien organisé. C’est ainsi que je me rappelle avant 8:30 que les filles doivent amener leurs cahiers de musique ou leurs habits de gymnastique à l’école, quand les enfants ont un projet à remettre ou quelque chose à faire signer. C’est un système presque parfait bien que sujet à l’erreur humaine, c’est-à-dire l’erreur de Véro-qui-oublie-de-mettre-le-calendrier-à-jour. L’erreur de Véro-qui-oublie-de-mettre-le-calendrier-à-jour est parfois multipliée par l’erreur de Véro-qui-néglige-de-lire-la-lettre-de-l’école-jusqu’au-bout. Et c’est comme ça qu’Éloïse m’a demandé à 8:08 –
Qu’est-ce que je peux utiliser comme blouse blanche pour ma photo de finissant?
Argh… J’ai répondu “Quelle photo de finissant?” La photo de finissant de 6ième année! Je t’ai donné la lettre, tu l’as lu devant moi! Ça disait qu’il nous fallait une blouse blanche!
Ah, mais il semble que je n’ai pas lu la lettre jusqu’au bout. J’avais un vague souvenir d’avoir lu la lettre et d’avoir oublié de mettre la date sur mon calendrier mais la blouse blanche, alors là, Pfuit! Aucun souvenir. Vers 8:12 je lui sort une blouse blanche d’une boîte de vêtements trop petits: allez, essaye-ça!- Maman, c’est une taille 6 ans, j’en ai 12! – Oui mais tu es petite et les blouses sont faites grandes. Allez, essaye pour voir. Pas de chance. Elle me lance de la salle de bain que la blouse ne fait pas. Je n’entends rien dans la cuisine avec les 4 petits. À 8:18, je remarque qu’elle ne porte toujours pas de blouse blanche. Je lui propose — sans trop y croire — un t-shirt, un polo, une camisole. Je lui dit:
Éloïse, j’ai oublié, c’est de ma faute. Cependant, tu aurais pu être un peu plus à ton affaire et me le rappeler. C’est ta photo après tout. Mais la blouse blanche, c’était le Plan A. Le Plan A n’est plus une option, il faut passer au Plan B.
Je ne sais pas vraiment qu’est-ce que c’est le plan B. Je vais voir dans mon placard. Ma seule blouse blanche est beaucoup trop grande et elle a un genre de boucle au cou qui fait un peu jabot. Ça ne fera pas. Je m’en veux. Pourquoi Éloïse, qui soigne tant son apparence? Que les autres aient l’air de la chienne-à-Jacques, ce n’est pas trop grave. Mais pas Éloïse. Je sais à quel point ce genre de détail est important pour elle et je suis fâchée contre moi. Pendant qu’elle cherche un blouse, elle ne fait pas ses cheveux. Et Éloïse aime être bien coiffée, surtout sur les photos. Je suis aussi fâchée parce que, franchement, je m’en fiche un peu des photos d’école. Elles ne sont jamais bonnes. Je ne les achète que rarement. J’en prends des bien meilleures moi-même. Puis des photos de finissants, en 6ième année? C’était à l’Université, puis au secondaire, maintenant en 6ième et même en maternelle parfois. Y-a-t-il une raison d’ouvrir son porte-monnaie plus ridicule?
Je me dis que de toute façon, je ne vais pas les acheter. Je me dis que c’est contre mes principes. Et je me fâche encore plus contre moi: c’est tout à fait correct de prendre des décisions de principes dans l’éducation de nos enfants, même si elles vont à contre-courant. Mais il aurait fallu que je lui explique avant. C’est facile de faire passer son manque d’organisation pour une décision de principes. Les principes ont le dos large. Mais honnêtement, les photos ne m’ont pas trop dérangé jusqu’à ce que je me ramasse les culottes à terre.
Il est 8:30. Je m’approche de la salle-de-bain dans laquelle les filles se préparent. Je m’attends à y trouver une boule de nerfs. Je vais dire aux enfants de descendre dans l’entrée et Éloïse sera encore en train de se battre avec ses cheveux, impatiente, incapable de se coiffer adéquatement. Sans blouse blanche, en colère, mal coiffée.
Mais j’y ai trouvé une jeune demoiselle tout à fait composée qui mettait les touches finales à sa coiffure. Elle était allée chercher la blouse à jabot trop grande dans mon placard et grâce à une combinaison ingénieuse d’épingles à cheveux et d’élastiques elle avait réussi à dompter le jabot et à ajuster une blouse de dame à sa petite silhouette. Le résultat final était tout à fait adorable et le paquet parfaitement ficelé. Elle est sortie juste à temps pour attraper l’autobus scolaire et se rendre à sa photo de finissant.
Elle grandi ma toute petite. Elle commence à donner des leçons de vie à sa maman.
Relâche – March Break
La relâche scolaire de mars vient de se terminer. C’était une belle petite semaine bien tranquille pour nous: pas de voyage ou de destination exotique. Nous avons passé la semaine à la maison et nous avons profité de deux belles fins de semaine séparées par une semaine un peu mouillée et venteuse. En voici les meilleurs moments:
Des nouvelles des jumeaux: 6 mois!
Et nous y voilà! 6 mois! Une demi année! Le temps a passé tellement vite… ou comme l’a remarqué mon mari: “Ça passe vite lentement.” Au cours du dernier mois, j’ai travaillé à établir une routine de dodo passablement prévisible et à améliorer mon attitude face aux limites de ma “nouvelle vie”. J’ai écrit un post là-dessus (en anglais): A stranger in a strange land
Il y a deux semaines, nous avons initié le processus de transfert des jumeaux de ma chambre à la leur. J’avais essayé un mois auparavant mais je n’arrivais pas à me séparer des bébés. J’ai tout de suite vécu la différence entre un changement trop hâtif et un changement à terme: la première fois, le changement était un stress mal absorbé par maman et les bébés. La deuxième fois, les bébés ont commencé à mieux dormir et maman n’avait aucune anxiété. Ceci étant dit, Lucas se réveille quand même 3 fois la nuit, vers 11:00, 1:00 et 3:00 puis se réveille pour la journée vers 5:30-6:00. Avec l’unique réveil de Ève vers 4:00, ma nuit ressemble à un patchwork de petite siestes: 23:00, 01:00, 3:00, 04:00 puis lever pour la journée avec Sarah et Lucas vers 5:30. C’est plutôt assommant et je m’attends à ce que cette routine continue jusqu’au sevrage des jumeaux. J’espère les allaiter au moins 2 ans… On verra bien. 
Côté positif Lucas se couche le soir sans le moindre cris. Il proteste un peu au moment de la sieste mais de manière générale, il s’endort seul. Ce qui m’amène à une observation sur les méthodes d’entraînement au sommeil telles que Healthy Sleep Habits et la méthode 5-10-15. Ces méthodes assument que les bébés qui protestent le dodo le font pour une seule raison: leur incapacité de s’endormir seuls. En les laissant pleurer, ils sont forcés d’apprendre comment s’endormir. En parlant avec d’autres mamans et en ayant le privilège d’observer mes jumeaux, deux bébés fort différents, j’ai remarqué que Lucas était tout à fait capable de s’endormir seul. Le soir, il s’endort sans un bruit. La nuit, lorsque je l’allaite, il retourne au lit réveillé en se rendort de lui-même. Il ne s’agit donc pas d’une incapacité qui doit être apprise mais d’un besoin en soi. Ce qui m’amène à ma seconde observation. Laisser pleurer un bébé ne lui apprend pas à s’endormir. Lorsque Lucas s’endort après avoir pleuré, il s’endort d’épuisement et non parce qu’il a soudainement “appris” à s’endormir. Parfois, il pleure d’épuisement et il s’endort généralement en moins de 10 minutes. Lorsqu’il pleure pour plus longtemps que 10 minutes, je dois tenter de trouver pourquoi il n’arrive pas à dormir. Ceci étant dit, bien que Lucas soit un bébé qui n’aime pas être seul, il demeure un petit bonhomme plein de sourires et d’entregent.
Ève… que dire de Ève? Encore et toujours une petite fée, un bébé tout en plaisirs et lumière. Un petit bonbon rose. Elle dort, elle mange et elle souri. C’est parfois déconcertant d’avoir un jumeau aussi facile à côté d’un jumeau plus intense mais Ève sait se faire entendre quand elle en a besoin. Elle est plus casanière que Lucas et a du mal à dormir dans la poussette ou dans l’auto. Ceux qui nous voient surtout à l’extérieur de la maison ont l’impression que Ève est plus difficile. Et pour autant qu’elle attend plus longtemps que Lucas avant de se faire entendre, un coup parti c’est la fin du monde. Une fois allumée, sa mèche est beaucoup plus courte que celle de son frère. Physiquement, elle traîne toujours son faible poids de naissance et son développement est toujours 4 semaines derrière son frère. Cependant, elle a trouvé ses pieds avant Lucas et je l’ai vu pousser un jouet avec son pieds pour pouvoir mieux l’attraper avec sa main: sa coordination est vraiment bien développée. 
Lorsque les jumeaux ont eu 6 mois, Colin m’a dit “He, ça fait 6 mois que tu n’as pas dormi!” Un peu plus en fait si je compte le dernier mois de grossesse. J’ai un mal de tête constant et je carbure aux Advil. J’ai du mal à me concentrer et à réfléchir. Je vis 20 minutes à la fois. C’est un style de vie très isolé et très dépendant. D’un côté, les contacts avec l’extérieur me manquent mais d’un autre côté, je suis contente d’avoir l’occasion de me rapprocher de ceux qui m’aident, comme mes parents et certains amis. C’est un retour à l’essentiel et au minimalisme d’un cercle intime. Et avec le retour un peu trop hâtif du printemps, je vais enfin pouvoir sortir de ma tanière. 
Jumeaux: L’histoire bien ordinaire de deux bébés en santé
For my English readers: I am starting a new page on Vie de cirque on life with twins titled (loosely translated): “Twins – A very ordinary story”. I chose to write the twin page in French as my blog gets more hits from Internet searches about “jumeaux” than “twins.” I can translate as requested.
J’ajoute une nouvelle page à Vie de cirque sur la vie avec les jumeaux. La plupart des visiteurs de mon blog qui ne sont pas les membres de ma famille ou mes amis y arrivent par le biais d’une recherche Internet sur les jumeaux. Sur une de mes pages Facebook pour les parents de naissances multiples une maman enceinte de jumeaux a posé la question suivante:
Si vous pouviez retourner en arrière au moment où vos bébés sont nés, sachant ce que vous savez maintenant, quel serait votre meilleur conseil à vous-même?
Quelle excellente question! Quelle excellente occasion de réfléchir sur notre parcours et sur ce que nous avons appris, parfois à la dure! J’ai répondu à sa question sur Facebook — avec une vingtaine d’autres mamans — mais je n’avais pas assez d’espace pour tout exprimer. J’ai donc importé la question sur mon blogue et j’ai l’intention d’écrire une série d’articles sur les aspects pratiques (et moins pratiques) de la vie quotidienne avec les jumeaux.
Le premier article sera sur la grossesse et l’accouchement et j’y publierai certaines des meilleures photos que Clara a prise en salle d’opération. Si ce genre de récit ou de photos vous rendent mal-à-l’aise, je vous suggère de passer par dessus le post ou d’éviter la page des jumeaux. Mais ne vous inquiétez pas, il n’y aura rien de trop graphique!
Quoi dire aux parents de famille nombreuse: un guide pratique
For my English readers: I started writing my Friday Mixed Nuts in French when the third nut morphed into a stand-alone post. This post is a handy-dandy guide of what to say to parents of large families.
Cette semaine j’ai commencé à écrire mes faits divers du vendredi mais tous les articles de journaux qui m’avaient inspirés étaient en anglais, puis le troisième fait divers s’est transformé en article… bref, il faut savoir s’adapter dans la vie.
(Ce qui me rappelle un excellent conseil qui m’a été donné il y a fort longtemps par le diacre Marc Gauthier, parlant des gens comme moi qui avaient une bonne capacité d’adaptation: “nous devons nous adapter car nous le pouvons.” Certaines personnes n’ont pas la chance d’avoir une bonne capacité d’adaptation, une bonne résilience. Je m’adapte car je le peux. Et à la place de chialer, je reconnais ma chance.)
Les familles nombreuses laissent peu de gens indifférents. Mais au milieu de notre train-train quotidien, il est facile de l’oublier. Nous vivons nos vies de famille nombreuse d’à-peu-près la même manière que les parents de familles typiques (normales? conventionnelles?) avec notre petite routine, nos petites chicanes, nos victoires et nos défis. Comme l’a bien illustré le mari d’une amie, père de 7 enfants, dans un article publié récemment dans la circulaire d’une agence d’adoption: “Nous sommes une famille normale, la seule différence est la taille des casseroles dans lesquelles nous cuisinons.”
Je me rappelle encore la première fois que j’ai rencontré une famille nombreuse dans la nature. J’avais 2 enfants (j’en ai maintenant 8) et j’étais avec une amie qui en avait 3 (elle en a maintenant 7) et nous allions rencontrer une de ses copines qui en avait 7 (elle en a maintenant 10, allez visiter son site web au www.10kids.com ). J’étais fascinée, j’étais curieuse et j’ai sans doute posé toutes les questions indiscrètes qui me rendent dingue aujourd’hui). Qui se ressemble s’assemble et la plupart de mes amies ont des familles de plus de 5 enfants: nos familles se sont agrandies en parallèle et il est facile de se penser ordinaire quand on est entouré de gens extraordinaires.
Bien que nos familles attirent l’attention, il est bon de se rappeler que les parents de famille nombreuses sont quand même des humains en chair et en os et plus particulièrement qu’ils ressentent des émotions. C’est pourquoi la prochaine fois que vous voyez une famille nombreuse dans la nature et que vous ressentez le besoin d’entamer la conversation, essayer d’éviter les insultes. Voici des exemples de manières insultantes d’entamer la conversation:
– Êtes-vous malade? (et ses variantes: êtes-vous fou\folle et êtes-vous Catholiques?)
– Coudonc, vous avez pas le câble? (non et c’est pourquoi nous l’avons fait 7 fois et vous seulement 2)
– Vous ne savez pas comment on les fait? (oui et on est vraiment bons!)
L’insulte en tant que brise-glace est particulièrement grave lorsqu’elle est dispensée par quelqu’un qui travaille dans une industrie de service et à qui le parent donne de l’argent en échange pour un service qui n’inclus pas l’insulte. Vous seriez choqués du nombre de fois où un coiffeur ou une esthéticienne m’a demandé si j’étais fêlée.Vous chargez extra pour le stress? Non mais…
Et s’il-vous-plaît, pour l’amour de tout ce qui est décent et respectueux, évitez de me dire que vous en avez eu 2 et que c’était déjà trop devant vos enfants! Parceque c’est pas gentil…
Le deuxième type de commentaire brise-glace à éviter est le commentaire qu’on appellerait en anglais TMI. (Too Much Information). Autrement dit, si vous me dites que vous ou votre mari a eu son “opération”, attendez-vous à ce que je vous demande chez quel vétérinaire. Sérieusement mesdames et messieurs, l’état de vos parties privées ne m’intéresse guère.
Mais quoi dire au parent de famille nombreuse si les insultes et l’état de votre tuyauterie est hors-limite?
C’est très simple:
– Wow!
– Félicitations!
C’est normal que vous soyez curieux mais essayez de poser vos questions d’une manière qui n’est ni insultante ni indiscrète. Par exemple, vous voulez savoir si nous allons avoir d’autres enfants. À la place de de demander “Pis, est-ce que c’est fini?” (indiscret) ou “Vous croyez pas à ça, la contraception?” (insultant) vous pouvez demander “Avez-vous toujours voulu une grande famille?” Vous verrez que la réponse à votre question s’y retrouvera sans doute. Mais entre vous et moi, il n’y a pas de manière polie de demander si tous les enfants sont du même père ou si nous sommes malades. Et si vous voulez apprendre à connaître une famille nombreuse mais que vous n’avez pas le courage de les inviter, offrez de les visiter et amenez le repas. Vous verrez bien que la meilleure manière de satisfaire votre curiosité est de créer un lien d’amitié. 
Que fera-t’il quand il sera grand?
Mon fils de 5 ans a une présentation orale mercredi ou, comme on le traduit de “show and tell”, un “montre et raconte” (que ma famille a affectueusement rebaptisé “Montre et Racontre”). Le sujet: un métier. La préparation a commencé au début du mois lorsque l’horaire des présentations est revenu à la maison. Mon bonhomme a annoncé:
On doit présenter sur un métier. Moi je vais parler de ce que je vais faire quand je vais être grand. C’est… DE l’ARGENT!!!
Quand n’avons-nous pas voulu être une petite mouche sur le mur en salle de classe? Sa soeur lui a demandé: “Tu veux être banquier?” il lui a répondu: “Non, je veux faire de l’argent, comme papa!”
*Ahem*
Mon mari travaille souvent de la maison et avant de descendre dans son bureau avec son café, embrasse les enfants et leur dit: “Bon, je m’en vais faire de l’argent.” On l’aura vu venir!
Ce matin, j’ai rappelé à mon bonhomme qu’il devait pratiquer sa présentation pour mercredi. Il s’est mis bien droit dans la cuisine et a déclaré:
Premièrement, je vais poser une devinette aux amis. Je vais leur demander de deviner ce que je vais faire quand je serai grand. Personne ne va deviner!”
Ensuite, je vais leur dire “C’est… de l’argent!”
Pour faire de l’argent comme mon papa, il faut avoir un bureau dans le sous-sol et un ordinateur.
Moi, je vais faire de l’argent avec mon ordinateur pour pouvoir acheter plus de nourriture.
Petite mouche sur un mur…